J’espère que tu vas bien, que vous allez bien, que tu prends, que vous prenez, le temps de respirer et le soin de rester connecté.e. à vos besoins profonds, à vos essentiels de survie et de courage, si cela fait sens pour toi/vous, de joie et d’enthousiasme si c’est plus juste, entre autres.

Je prends ce temps, je fais attention à moi, à mes équilibres physique et énergétique. Cela se manifeste extérieurement par peu de partages publics, peu de création de contenus -ou des contenus courts- à partager avec vous ici ou sur Instagram, la lecture de livres qui ne me demandent pas d’effort et ne suscitent pas d’inquiétude, du temps en cuisine, du temps avec nos chiennes, rien qu’être dehors avec elles dans le jardin, et toutes sortes de priorités pour vivre ce qui m’importe plus que tout avec ceux qui m’importent plus que tous. Rien n’est jamais figé ou acquis, et c’est important de profiter de ce qui est ici et maintenant, nous le savons tous.

Rien d’exceptionnel, la vie ordinaire au gré de ce qui se présente. Et heureusement car il se présente à moi des évènements, certains familiaux et d’autres planétaires, qui ne sont pas du tout ce(ux) que j’appelle de mes voeux ou qui me réjouissent. Et j’imagine qu’il en va de même pour vous.

Pour naviguer ou flotter ou ne pas couler dans tout ce qui est et ce qui se présente, je travaille depuis des années à “expandre les bords de ma piscine”.

Je n’en avais pas conscience jusqu’à l’an dernier, lorsque j’ai suivi des enseignements d’Irene Lyon, spécialiste du système nerveux. 

Le corps piscine selon Irene Lyon

Irene Lyon propose de considérer nos corps physiques, qui sont sous un certain angle des contenants, comme des piscines.

Dans ce corps/piscine, se trouvent toutes sortes de “choses” matérielles : un cerveau, des nerfs, des organes, des muscles, des os etc.

Irene Lyon propose d’imaginer qu’en plus de tout ce qui réside déjà dans nos corps/piscine, s’y trouvent des petits, moyens ou énormes ballons à chaque fois que nous “avons” et gardons en nous les émotions, sensations, pensées, des réactions nerveuses etc.

Exemples : 

J’ai envie de pleurer mais je me retiens ==> ballon. 

Je n’ose pas dire ce que je pense vraiment lors d’une réunion ==> ballon.

J’ai eu très peur mais je me raisonne en me disant que je n’ai aucune raison d’avoir peur et que je dois me maitriser ==> ballon.

J’ai vécu un évènement qui m’a traumatisé.e mais je n’ai pas conscience de l’évènement, que j’ai soigneusement et naturellement enfoui dans mon subconscient, ni du traumatisme subséquent ==> ballon.

Je porte dans mes cellules une mémoire transgénérationnelle que je n’arrive pas à intégrer pour la transmuter ==> ballon.

En d’autres termes : à chaque fois que nos corps conservent en eux un mouvement, un flux qui n’est pas allé jusqu’au bout de son mouvement naturel, un courant interrompu dans sa progression naturelle et donc une charge restée bloquée dans le corps, un ballon se crée et occupe la piscine/corps.

Un peu comme si lorsque nous mangieons quelque chose, nous bloquions le flux de la digestion à un moment ou un autre, entre ingestion et excrétion, ce qui crée la constipation. L’image n’est pas très jolie mais elle est parlante.

Certaines balles sont très petites, d’autres énormes, elles sont de multiples tailles, textures, usure, densité, couleurs.

Des piscines emplies de ballons stagnants

Nous avons généralement, individuellement et collectivement, appris à considérer comme normal et même “bien élevé”, “mature”, de conserver toutes ces balles en soi plutôt que de processer toutes les sensations et dire tous les mots, laisser sortir les cris, les larmes, laisser bouger le corps comme il a l’impulsion de le faire.

Nous en payons le “prix” : agressivité, épuisement, connexion coupée à nos sensations, émotions, corps physique, relations tendues avec nous-même et avec les autres, burn-out, tics ou tocs, eczéma etc. La liste des effets secondaires est immense.

Malgré cela, nous rechignons à aller regarder l’intérieur de la piscine, et c’est bien normal et humain. C’est même parfois carrément une question de survie psychique, voire physique, et il est impératif d’être prudent, de ne pas faire n’importe quoi, n’importe comment, avec n’importe qui, dans n’importe quel contexte.

On ne va pas regarder dans sa piscine sans précautions, et on ne va pas chercher à la vider sans précautions non plus ! C’est extrêmement sérieux de se pencher sur sa piscine. 

Porter attention au contenant

Ce n’est pas aisé de passer du vortex du trauma au vortex de la guérison, comme le dit Peter A. Levine, qui a ouvert un champ de traitement des traumatismes révolutionnaire avec le Somatic Experiencing, qui engage le corps dans la guérison et non pas seulement le cognitif.

Ce n’est pas aisé mais c’est possible.

Revenons-en à Irene Lyon, qui connaît très très bien le travail de Peter Levine et celui de bien d’autres maîtres en leurs domaines : et si, plutôt que de se focaliser seulement sur les ballons/balles dans la piscine (i.e. les traumatismes), ou sur comment éviter de les prendre en considération, nous nous attachions aussi à identifier la capacité de la piscine, i.e. l’état du contenant de tous ces ballons ?

Parce que s’occuper du contenu sans voir que le contenant va exploser demain matin est d’une utilité limitée.

Considérer la capacité de la piscine

Libérer de l’espace mental alors que le contenant/corps (ce peut être un corps physique comme énergétique) est tellement sous tension que rien, aucun message, aucune pensée bienfaisante, aucun soin apaisant, n’arrive à faire circuler/remettre en circulation ce qui doit l’être, n’a aucun intérêt, c’est une perte de temps et d’énergie. 

C’est même potentiellement aggravant car l’on risque alors de se sentir incapable d’évoluer, de guérir, de changer ce qui nous met tant sous pression. De nourrir l’impression que l’on est bloqué.e dans la piscine comme dans une prison, on n’en sortira jamais, rien n’évoluera jamais vers plus de liberté, d’espace, rien de nouveau ne sera jamais possible.

Si la capacité de la piscine est inadéquate, pour une raison ou une autre, on aura beau se connecter ponctuellement aux sensations dans son corps, à l’occasion d’une méditation, d’une session de soin, de coaching, d’une danse etc., ce qui devrait circuler ou être remis en circulation ne le fera/sera pas.

Or, quand nous sommes surchargé.e.s de ces ballons, il n’y a pas assez de place pour créer, pour rire, pour flotter sur l’eau paisiblement en faisant la planche, pour jouer avec les autres et avec son corps.

Il n’y a pas assez d’espace pour ressentir tout le spectre des possibles, et pas assez d’espace pour imaginer un spectre des possibles infini.

Chacun de nos corps/plans est une piscine

Irene Lyon m’a permis de voir mon corps physique comme cette piscine emplie de ballons, ce contenant, plein à craquer ou pas, en bon état ou pas, dont je prends soin ou pas, dont je peux choisir d’agrandir la capacité ou pas. Avant de rencontrer cette notion de corps piscine, j’étais surtout attentive aux ballons intérieurs, si l’on peut dire.

Nous avons plusieurs “piscines” : plusieurs corps, dits subtils ou énergétiques, qui vibrent chacun à des fréquences différentes.

Irene Lyon ne traite pas de cela, mais je me rends compte qu’au fur et à mesure que je prends conscience de ces différents corps et que je les “explore” en conscience, j’augmente ma capacité à recevoir, percevoir, naviguer sur des fréquences de plus en plus élevées. Et à percevoir et me protéger des fréquences basses nuisibles, épuisantes.

C’est phénoménal et c’est ce qui m’aide plus que tout en ces temps complexes, déchirants sous certains aspects, en même temps qu’insensément sublimes par endroits.

Avec coeur et confiance,

Florence


Si vous sentez que c’est le juste moment pour mobiliser une fraction de vos ressources énergétiques, mentales, émotionnelles, matérielles à aller à votre propre rencontre et explorer votre propre piscine, je vous rencontrerai avec grand plaisir.

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