D’âme à âme

Suis ton âme, elle connaît le chemin”

Il est facile de mettre de la distance entre soi et les autres, entre soi et ceux que l’on aime, entre soi et soi-même…

Un mot “de travers”, un geste “qu’il aurait du avoir”, une intention prêtée à l’autre “qui me trouve, c’est sûr, trop nulle d’avoir fait ça”, un désir “qu’elle aurait du percevoir si elle m’aimait vraiment”, un silence “qui montre bien que de son point de vue je ne suis pas à la hauteur”, une émotion “que je ne peux pas exprimer, je suis ridicule”…

Il est facile de ne pas oser être soi et de prêter des intentions aux autres.

Pourtant, cela ne sert personne. Pas plus celui/celle qui se retient d’être authentiquement et pleinement soi-même que l’autre auquel on prête des pensées qu’il/elle est peut-être à 1000 lieues d’avoir.

Savez-vous que, par exemple, l’isolement social augmente la production des hormones du stress, fait s’écrouler le sentiment individuel d’avoir de la valeur, réduit la durée de vie autant qu’une obésité ou une absence d’activité physique et augmente le risque de maladie chronique ?

Communiquer d’âme à âme.

Un soir où je me sentais particulièrement en peine, bloquée dans ma colère et mon chagrin à l’égard d’une des personnes que j’aime le plus, j’ai senti mon âme s’élever de moi, rejoindre la sienne. Ensemble, nous avons voyagé en un battement de cœur pour nous retrouver tous deux dans le désert du Sahara. Je voyais nos corps côte à côte, assis au sommet d’une dune, entourés par une immensité de désert. Une communication parfaite nous unissait, la voûte céleste était sublime. Je n’avais jamais ressenti autant d’amour et de sérénité.

Je ne rêvais pas, je ne suis jamais allée dans le désert, je n’avais rien bu ou mangé d’atypique avant ce voyage !

Depuis, lorsque je sens la distance s’installer entre moi et quelqu’un qui compte, mais également lorsque je suis physiquement loin de quelqu’un qui me manque, je fais voyager mon âme à la rencontre de la sienne et tout s’apaise.

Peut-être est-ce le sens, au fond, de cette phrase si connue d’Antoine de Saint-Exupéry :

“On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.”

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince

 Oh la la, c’est perché, non ? 

Le cerveau a envie de regarder de haut ce genre d’expérience ou de façon de faire, pour en minimiser la portée. Il faut dire que ce pauvre cerveau y perd un peu son latin et n’aime pas tellement ne pas être le maître de notre monde !

Et puis cela peut nous sembler utile et salutaire d’être en colère, de prendre ses distances, pour préserver son identité, sa liberté.

Essayez. Ce n’est pas dangereux et ça peut changer la donne. 

Je vous propose d’essayer : la prochaine fois que vous aurez un conflit avec quelqu’un, qui que ce soit, sollicitez cette petite voix intérieure qui vous parle en direct du cœur ou de vos tripes.

Imaginez cette petite voix comme véhiculée par un petit nuage, une pelote de fils, un cœur, un oiseau, que sais-je : ce qui vous vient à l’esprit.

Allez alors à la rencontre de la petite voix intérieure de celui·celle avec qui vous êtes en conflit et parlez d’âme à âme.

Vous verrez, le dialogue sera d’un calme extraordinaire, et votre niveau de stress baissera de façon inédite.

Cela ne vous empêchera peut-être pas de prendre vos distances concrètement, dans la “vraie vie”, avec cette personne.

Mais cela vous aidera à prendre cette décision, ou une autre, parce qu’elle est celle qui vous apporte la paix au moment présent, et non sous l’effet de la colère, de la blessure narcissique, d’un schéma de pensée ou de réaction automatique.

Ce n’est pas toujours facile mais c’est simple.

***

Le petit +

Pas facile de se connecter ou de rester connecté·e à autrui lorsque l’on n’est pas soi-même solidement connecté·e à la terre. Je vous invite à lire à ce sujet l’article sur l’ancrage écrit par mon mari, magnétiseur, sur son site.

Je vous souhaite une excellente semaine et vous dis à mercredi prochain.

Florence

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