Suivez mon manuel pour vous !

“Ne dis pas ça, c’est blessant.”

“Si ma mère/mon père/mon époux·se/XYZ avait été/était comme {ceci; cela}, j’arriverais à me réaliser professionnellement !”

“Tu devrais t’occuper plus des enfants !”

” Elle devrait se rappeler de mon anniversaire.”

“Je suis tellement furieuse que ma fille ne fasse pas plus d’efforts en classe ! Je n’en dors plus la nuit, elle me cause un souci monstre.”

Ça vous arrive d’avoir ce type de pensées ?

Pas forcément celles-ci, qui sont là pour l’exemple, mais des pensées qui, au fond, expriment : “C’est parce que l’autre {ceci} que je me sens {cela}.”

Avec en pensée corollaire : “Si seulement l’autre était {ceci}, alors je ne me sentirais pas {cela}”.

Je dois avouer que cela m’arrive souvent…

J’avoue également que j’ai longtemps trouvé cela plutôt sensé, logique, légitime.

Ah, je vous entends, vous qui, en me lisant, pensez “Je ne vois pas où est le problème” ou alors “Mais je pense ça parce que c’est vrai !“.

C’est normal : nous avons tous des manuels à destination des autres, en particulier pour celles et ceux qui partagent notre vie.

Des guides à leur intention qui détaillent comment ils doivent se comporter selon nous.

L’autre n’a qu’à suivre le manuel et “tout ira bien” !

Sauf que…

Chaque adulte dans notre vie a autorité sur lui·elle-même pour choisir de dire et faire, ne pas dire et ne pas faire, exactement ce qu’il·elle décide.

Oui il y a des conséquences attachées à ces paroles et actions, éventuellement légales d’ailleurs, mais chacun de nous dispose de son plein libre arbitre.

Que cela vous plaise ou pas.

Vos émotions suite aux paroles et actions des autres sont de votre ressort, de votre responsabilité.

C’est à vous de les gérer. Pas à l’autre de veiller à ce que ces émotions vous soient agréables.

C’est bien dommage, non ? J’ai souvent envie de contrôler certaines personnes, pour ma part ! Mes manuels pour elles ont des centaines de pages, je le crains…

J’ai même envie de croire que si elles suivaient mes manuels, leur vie n’en serait que meilleure ! Quel grand cœur 😉

Quelle égoïste surtout… Mon bien-être plutôt que leur libre être, au fond

Dans nos vies privées, nous n’avons aucun titre à déterminer comment X ou Y doit se comporter.

N’êtes-vous pas, d’ailleurs, farouchement attaché·e à ce que personne ne pose de limites pour vous-même ?

Demander à l’autre de suivre le manuel du “bon mari”, de la “bonne maman”, du “bon enfant” etc. équivaut à tenter de manipuler l’autre, à chercher à le contrôler.

De toute façon ces manuels reposent sur l’idée fausse que nos émotions (“je me sens {cela}” ou “je ne me sens pas {cela}”) dépendent de la façon d’être ou de faire d’un·e autre que nous-même.

C’est faux : l’autre n’est pas la source de nos émotions.

Dans nos interactions avec d’autres, ce sont nos pensées sur leurs actions et inactions qui sont à l’origine de nos émotions.

Donner le pouvoir à l’autre de décider de notre vie émotionnelle nous dessert, nous inféode mentalement à cet autre.

C’est inutile et inexact.

Je vous invite à partir à la recherche des manuels que vous avez pour les autres, surtout pour ceux·celles à l’égard desquel·le·s vos pensées génèrent des émotions intenses, puis à questionner le bien-fondé de ces manuels.

Je suis disponible si vous voulez que nous échangions à ce propos, je vous propose une session gratuite de 45 minutes, n’hésitez pas.

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