Compulsions alimentaires (1/2)

Notre corps est l’ordinateur le plus perfectionné qui soit.

Il sait quand il lui est utile de dormir, quand il a assez dormi, quand il faut éliminer.

Il sait maintenir la température corporelle et un pH sanguin qui favorisent notre vitalité et notre longévité.

Il se répare spontanément lorsque l’on se coupe, digère finement les aliments que nous lui proposons, notre cœur bat et nos poumons respirent sans que nous y pensions.

Notre corps est en perpétuel ajustement pour nous permettre d’être autant que faire se peut à l’équilibre.

Notre corps sait quand il a faim et de quoi il a faim.

Et notre corps est le véhicule d’expression de notre âme et de notre esprit.

Lorsque nous avons une compulsion alimentaire, nous pouvons donc nous poser la question suivante : “Qu’est-ce que mon corps / mon âme / mon esprit est en train de me dire ?

Je vous propose 8 messages possibles dont 4 dans ce post-ci.

1. Je manque d’une nourriture non alimentaire

Nous ne nous nourrissons pas que d’aliments. Manger est nécessaire pour notre survie physique, certes, mais nos relations avec les autres, faire de l’exercice, vivre dans un environnement qui nous convient, aimer notre travail, sont, entre autres, tout aussi importants.

Tous ces aspects de notre vie sont par ailleurs sources d’émotions.

Une compulsion alimentaire peut être le signal qu’une nourriture non alimentaire nous manque, qu’une émotion nous bouleverse, nous embarrasse.

Manger peut nous apparaître comme source de réconfort, échappatoire, stratégie pour éviter de penser et ressentir ce qui se joue dans d’autres domaines de nos vies.

C’est un leurre : manger ne peut par nature ni combler les manques non alimentaires, ni résoudre les difficultés émotionnelles que nos vies mettent sur notre chemin. Mais ce peut être tellement plus simple de tendre la main vers quelque chose à manger qui va générer des sensations connues que de faire face à ses manques et ses émotions.

2. Je manque d’eau

Etre suffisamment hydraté·e est une façon utile et efficace de réduire les compulsions alimentaires fortes. 

Ce n’est pas facile, ceci dit, d’identifier ce que “suffisamment hydraté·e” signifie pour soi.

Tout comme nous n’avons pas tous les mêmes besoins alimentaires, nous n’avons pas tous les mêmes besoins en eau : nos besoins varient selon notre constitution, la quantité d’eau contenue dans nos aliments, notre activité physique, la température des lieux où nous vivons, par exemple. Il est d’ailleurs possible de boire trop d’eau.

C’est à chacun·e de nous de déterminer ce qui nous convient puis d’évaluer notre consommation quotidienne pour l’adapter à nos besoins. Commencer sa journée par un grand verre d’eau, puis attendre 15 minutes au moins avant d’avaler/mastiquer quoi que ce soit d’autre, peut aider à se remémorer combien il est bon et agréable de boire et à ressentir intimement combien cela est utile pour se sentir en bonne santé.

Par ailleurs, lorsque nous transpirons beaucoup, nous perdons des minéraux tels que sodium, magnésium, potassium ou calcium : il est alors normal d’avoir des envies intenses d’aliments pourvoyeurs de ces minéraux et il sera important de les suivre.

3. Je suis en déséquilibre

Selon la médecine traditionnelle chinoise, notre pleine santé appelle un certain équilibre entre yin et yang.

Or certains aliments sont plus yin et d’autres plus yang. Manger trop d’aliments yin peut nous amener à avoir des compulsions pour des aliments yang, et vice-versa.

Par exemple, une alimentation très riche en viande (yang) peut occasionner des envies puissantes de lait (yin) et manger trop de cru (yin) peut générer des envies compulsives de cuit (yang).

4. J’ai envie d’une expérience positive

Il arrive souvent que nous ayons des envies puissantes de manger à nouveau un aliment ou un produit alimentaire récemment mangé et/ou des aliments de notre enfance ou d’un moment heureux de notre vie.

Les aliments récemment mangés ont tendance à être tout frais dans notre esprit -et sur le bout de notre langue- comme sources de plaisir. Nous sommes donc plus enclins à avoir envie d’en manger à nouveau pour revivre un moment agréable. Se laver les dents après un repas ou utiliser un gratte langue le matin au réveil pour enlever non seulement les toxines mais la mémoire de ce qui a été mangé tout récemment sont d’excellents moyens pour atténuer ces compulsions.

Quant aux aliments de notre enfance ou de nos meilleurs vacances/souvenirs/moments nous pouvons en avoir une envie compulsive non pas pour leur composition et la nourriture du corps qu’ils apportent, mais pour ressentir toutes les émotions agréables qui leur sont associées.

Se demander si nous avons vraiment une faim du corps ou plutôt faim des émotions liées à ces aliments peut permettre de mieux faire “la part des choses”.

Non qu’il soit toujours nécessaire de résister à une compulsion alimentaire, d’ailleurs !

Abonnez-vous à la lettre du mercredi pour recevoir toutes ces informations dès leur parution, et contactez-moi pour que je vous accompagne vers une meilleure version de vous-même !

Et aussi...