La mauvaise nouvelle

Lettre Pour Etre Soi n°45 – 19 février 2020

Il n’existe aucun moyen de ne jamais recevoir de mauvaise nouvelle.

C’est une des données de notre condition humaine.

Nous aurons beau faire “tout bien comme il faut/comme elle dit/comme il veut”, le désagréable et le douloureux feront partie de l’expérience de chacun·e d’entre nous.

Il n’est pas utile, ceci dit, d’attiser la souffrance que génère en nous la mauvaise nouvelle.

Il ne nous est pas utile de nourrir les pensées qui exacerbent la souffrance, la négativité ou le mal-être en nous.

Les “si j’avais su”, les “j’aurais du”, les “c’est de sa faute” et “si seulement”, les “maintenant ma vie est fichue à tout jamais”.

Nous ne pouvons pas contrôler ce qui vient de se passer, l’annonce de séparation faite par le conjoint, le décès d’un proche, la perte de l’emploi, l’annonce de la maladie.

Nous ne pouvons jamais contrôler le monde extérieur et les autres.

Mais nous pouvons choisir nos pensées, et ce pouvoir que nous détenons à l’égard de nous-même est une aide immense pour entretenir au mieux notre énergie vitale.

Nous pouvons à tout moment choisir de privilégier les pensées qui nous aident à tolérer au mieux le douloureux de la nouvelle, plutôt que les pensées qui rendent celle-ci encore plus intolérable et qui nous entraînent en spirale de désespoir.

Rien ne nous contraint à donner de l’énergie à notre cerveau pour les pensées qui nous tirent vers le bas, pour celles qui attisent notre souffrance, pour celles qui nous drainent de notre joie de vivre et de notre capacité de résilience.

La mauvaise nouvelle se suffit à elle-même.

Il n’est pas possible de changer la mauvaise nouvelle et pas utile de ne résister aux émotions qu’elle active en nous.

Il est possible de ne pas en rajouter.

C’est un service formidable que l’on se rend.

Pour aller plus loin

  • Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, voire choquant, nourrir la joie en soi est un choix que nous pouvons tous faire à chaque instant de notre vie, y compris dans les moments les plus tragiques. Il n’est ni utile ni obligatoire de laisser la souffrance faire la nuit noire en nous.
  • Connaissez-vous le travail de Boris Cyrulnik sur la résilience ?

Si vous souhaitez identifier ce qui vous interdit de vivre joyeusement votre vie aujourd’hui, n’hésitez pas à me contacter.

Et aussi...