Compulsions alimentaires (2/2)

La semaine dernière, je vous ai proposé 4 messages que nos corps essaient, peut-être, de nous transmettre lorsque nous avons une compulsion alimentaire.

Cette semaine, je vous en propose 4 autres, toujours dans l’idée que notre corps sait quand il a faim et de quoi il a faim, qu’il est le véhicule d’expression de notre âme et de notre esprit, si bien que lorsque nous avons une compulsion alimentaire, nous pouvons nous poser la question suivante : “Qu’est-ce que mon corps / mon âme / mon esprit est en train de me dire ?

Les 4 messages possibles de cette semaine sont : 

5. C’est la saison !

Nos corps ont souvent des envies alimentaires en lien avec la saison. 

Au printemps nous avons envie d’aliments plus légers que ceux de l’hiver, comme des légumes à feuilles vertes, des agrumes ;

En été, les aliments rafraîchissants, crus, glacés, nous font terriblement envie ;

Vient l’automne et nous salivons devant les courges, les potirons, les oignons, les oléagineux.

En hiver, ce sont plutôt des aliments qui nous réchauffent, éventuellement la viande, les produits plus gras, qui nous tentent.

Ces saisons peuvent être objectives, quand par exemple en plein hiver il fait dehors un froid de canard. Il est utile de tenir compte des besoins du corps pour vivre au mieux les conditions de vie liées au climat du moment.

Ces saisons peuvent aussi être subjectives : une envie aiguë des biscuits à l’écorce d’orange de Mamie fin décembre peut être liée au souvenir des vacances que nous passions toujours avec elle, quand nous étions enfants, car elle les faisait toujours pour nous. La nourriture du corps nourrit alors également le cœur.

6. Je manque de nutriments

Nous l’avons évoqué la semaine dernière : quand nous transpirons beaucoup, nous perdons des minéraux et cela peut nous donner des envies puissantes de manger qui expriment au fond un besoin de reconstituer nos réserves dans ces minéraux.

Plus généralement, si notre corps a des déficiences en minéraux, cela peut produire des compulsions alimentaires assez étranges : une déficience en fer peut conduire à une envie puissante de manger de l’argile par exemple !

Nous pouvons également manquer de protéines, ou de graisses, par exemple : la persistance de compulsions alimentaires invite à vérifier notre équilibre dans tous les nutriments utiles.

7. Mes hormones me parlent

Une femme enceinte, qui a ses règles, ou qui est en pré-ménopause, par exemple, pourra ressentir des envies alimentaires puissantes (et éventuellement inhabituelles), comme des répulsions alimentaires fortes d’ailleurs.

Les niveaux de testostérone et d’œstrogène atypiques de ces moments de vie peuvent en être une explication.

Le stress altère aussi nos équilibres hormonaux, cet article en expose bien le mécanisme par exemple.

C’est alors un peu un cercle vicieux car avoir des compulsions alimentaires est souvent source de stress ! Se refuser à catégoriser les aliments en “bons” ou “mauvais” peut alors aider à calmer notre esprit et relativiser : l’alimentation n’est pas une religion, elle est utile à la vie, ne soyons pas dur·e·s inutilement avec nous-mêmes.

8. J’ai pris l’habitude

Il peut arriver que nous revenions à une vieille habitude comme manger à même un paquet de bonbons/gâteaux/chips devant la télévision alors que nous avions arrêté de le faire, et que cela soit “plus fort que nous”.

Ce peut être car ces habitudes sont familières, que nous ne sommes pas prêt·e·s à les abandonner, qu’elles sont associées avec des émotions dont nous ressentons le besoin, notamment une impression de sécurité.

C’est normal. Soyez patient·e avec vous-même, prenez un pas de recul mentalement et regardez ce moment comme ce qu’il est : un moment. Pas un échec, pas une fatalité, pas une raison de jeter tout par la fenêtre.

Si vous pensez qu’une personne de votre entourage aurait plaisir ou intérêt à lire cette lettre, n’hésitez pas à la lui faire parvenir.

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